Le ministre Gaétan Barrette interpellé par l'Ordre et l'Association des denturologistes du Québec

À la suite de nombreuses rencontres avec l'Office des professions et les différents ordres concernés, le gouvernement a finalement abouti à un projet de loi. Toutefois, ce dernier n'a pu être déposé à la dernière session parlementaire en raison de l'Ordre des dentistes qui a tenté par tous les moyens de freiner l'avancement de ce dossier. Pour que la ministre de la Justice puisse procéder au dépôt et à l'étude du projet de loi, il est nécessaire d'obtenir un avis favorable de la part du ministre Barrette.

« L'Ordre des dentistes interprète de façon erronée la Loi sur la denturologie. Nous avons multiplié les rencontres avec l'Ordre des dentistes et l'Ordre des hygiénistes dentaires pour que ce projet parvienne enfin au dépôt d'une nouvelle loi. En revanche, les dentistes ont exprimé leurs réticences face à l'orientation proposée, et ils ont refusé tout compromis à notre égard. », a déclaré Robert Cabana, d.d., président de l'Ordre des denturologistes du Québec.

Par ailleurs, les denturologistes méritent une meilleure équité professionnelle. À l'heure actuelle, les denturologistes sont écartés des négociations reliées aux tarifs accordés par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) en matière de soins bucco-dentaires. À titre d'exemple, les denturologistes mettent en bouche 87,3 % des prothèses dentaires actuellement facturées à la RAMQ tout en étant 4 fois moins nombreux que les dentistes. Malgré ce fait et en vertu des lois et règlements appliqués par la RAMQ, ils ne sont pas considérés comme des professionnels de la santé mais plutôt comme des dispensateurs de services.

« Il est illogique que l'on permette à un groupe de professionnels de négocier des tarifs sur des services qu'il n'offre presque plus » de dire Benoit Talbot, d.d., président de l'Association des denturologistes du Québec.

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