Marc Ladreit de Lacharrière

Posted by Robemariee Li
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May 17, 2013
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Seul, Gilbert Coullier n probablement pas pris Johnny Hallyday dans l de chanteurs dont il produit les spectacles. Beaucoup d en perspective. Etre appelé à 3 heures du matin par un type éméché qui a l de génie d en scène sur un aigle, très peu pour lui. Mais un financier de 70 ans, énarque, l a convaincu. Il s Marc Ladreit de Lacharrière et dirige une agence de notation financière. L voudrait qu n pas supporté l que notre Johnny, figure du patrimoine français, puisse passer chez Warner Music quand le géant américain a repris l de son ancien tourneur Jean-Claude Camus.

"Tout ce qui touche au rayonnement culturel et quitte la France, ça me fait des pincements", dit Ladreit de Lacharrière. S aussi tramée une jolie opération dans le milieu du spectacle. Après avoir racheté 40% de la société Gilbert Coullier Productions (les spectacles de Céline Dion, Nolwenn Leroy, Gad Elmaleh ou Laurent Gerra) et 40% d Productions (Diam Vanessa Paradis, Julien Doré, Thomas Dutronc), Ladreit de Lacharrière a mis la main sur Vega, leader de la gestion de salles de spectacles et de sport (une vingtaine dont des Zénith), repris 40% du groupe des casinos Lucien Barrière (les casinos ont l d des salles de spectacles) et est devenu partenaire des énormes complexes Arena prévus à Bordeaux et Nanterre green formal dresses.

Voilà donc un gros pôle qui se monte dans un secteur plein de promesses : le public a de plus en plus facilement accès à la musique, le marché du disque souffre mais la scène ne peut être piratée. Ladreit de Lacharrière a aussi compris que pour gagner de l il fallait avoir à la fois les salles et les artistes. Avec ses nouvelles acquisitions, il monte un groupement d économique. L : contrer Live Nation, poids lourd américain qui s en France, et Lagardère qui développe une unité d Coullier et le patron d Charles Bensmaine, ont chacun été en contact avec d investisseurs possibles. Ils ont apprécié que Ladreit de Lacharrière reste minoritaire dans leurs entreprises. L laisse froid l "De toute façon, ça ne veut rien dire, majoritaire ou minoritaire, ce n pas moi qui vais m de Thierry Dutronc." Si le fils de Jacques est chatouilleux sur son prénom, ça vaut mieux.

"Quelqu comme Bernard Lavilliers ne va pas chanter pour Lagardère", explique encore Gilbert Coullier pour justifier le choix de son investisseur, en référence aux engagements à gauche du chanteur. L est paradoxal. Ladreit de Lacharrière est propriétaire de Fitch Ratings, une des trois grosses agences de notation mondiale, un des métiers les plus décriés depuis la crise économique. Cela n pas dérangé Lavilliers, qui a déjeuné avec lui avec plaisir. Les deux hommes ont parlé culture.

"Il a du mal à résister à la fabrication d plus-value"

Ladreit de Lacharrière, mécène éclairé, se sort bien de la polémique sur les agences de notation. Comme beaucoup de grosses fortunes (700 millions d selon le magazine Challenges), il aime se penser hors de l "J démissionné de l insiste-t-il, je ne me suis pas mis en disponibilité." Après une carrière chez Suez dans les années 70, il quitte son poste de numéro 2 chez L pour monter sa holding, Fimalac, en 1991. Il vend peu à peu ses actifs industriels (Facom, des installations de stockage dans le port du Havre et développe son agence de notation. Un métier d se dit-il : depuis qu emprunte sur les marchés internationaux, on a besoin de connaître la solvabilité des entreprises et des collectivités.

Il investit dans une petite agence anglaise, IBCA, et en août 1997 ("toutes mes négociations je les fais au mois d les gens ne travaillent pas"), reprend l américaine Fitch Ratings qu fait grossir "en raflant toutes celles qui avaient le NRSRO" (le visa de la Bourse américaine pour exercer). A peine un an plus tard, il a été tenté d céder la moitié. "Il a du mal à résister à la fabrication d plus-value", dit un observateur de l en 2008, les agences de notation, critiquées pour leur manque d et leur incapacité à anticiper la crise, entrent dans le collimateur des politiques, Ladreit de Lacharrière n pas. "Ce n pas Fitch qui est responsable de la dette italienne ou grecque", se défend-il aujourd que le patron de l de notation fait profil bas, les relations extérieures de ses activités philanthropiques s que vous avez bien la liste de tous ses engagements : grand mécène du Louvre, membre de l des beaux-arts, président de France-Muséums, l chargée de développer le Louvre-Abou Dabi, ambassadeur de l "Il n pas qu oublie ses titres et ses armoiries", blague Jean-Pierre Elkabbach, un moment associé à ses efforts pour faire classer la grotte Chauvet en Ardèche long formal dresses.

Au coeur de tout cela, la fondation Culture et Diversité créée en 2006 à laquelle il reverse son bonus Fimalac d million d Elle est gérée par sa fille, Eléonore. Sur un tableau de Gérard Garouste, on la voit représentée en sorcière, une chouette sur l Rien de méchant : la fondation La Source de Garouste est partenaire de Culture et Diversité. La fondation développe des programmes d à la culture auxquels 11 600 lycéens de quartiers populaires ont déjà participé.

Aux soirées de la fondation au Théâtre du Rond-Point (dont il est partenaire), le spectacle dure quatre heures, Ladreit de Lacharrière rayonne, Jamel Debbouze et les slammeurs sont les plus applaudis.

"L jour, il était là à 8 heures et demie du matin. Il est là tout le temps. C pas une danseuse, c un truc auquel il croit vraiment", assure Jean-Michel Ribes, metteur en scène et directeur du Théâtre du Rond-Point.

Ils se connaissent depuis longtemps. Enfant, Lacharrière lui donnait des cours de math ("à mettre au compte de ses grands échecs. Je ne suis pas devenu mathématicien").

S était né ailleurs, il n serait pas là

Le patron de Fimalac insiste sur son souci de "rendre" à la société même si une partie de Fimalac est domiciliée au Luxembourg. Une philosophie de la redistribution que des proches font remonter à l d oncle qui travaillait au cabinet de Mendès France. "Il y a vingt ans, on aurait pu l dans la restauration du patrimoine et des vieilles demeures. Ses rencontres l orienté", résume Louis Schweitzer, ancien pdg de Renault, un ami de quarante ans.

En 1993, il soutient Face, la Fondation agir contre l de Martine Aubry. Richard Descoing, le patron de Sciences-Po, se souvient qu fut l des premiers à encourager les conventions éducation prioritaire de Sciences-Po à l où l publique y était défavorable.

Ladreit de Lacharrière dit que s était né ailleurs, il n serait pas forcément là où il en est aujourd Yamina Benguigui traduit : "Pour que les jeunes puissent passer de l côté du périph, il leur faut un réseau." Il a rencontré l lors du tournage du Voile et la République, volet français de Femmes d Ensemble, ils ont monté Elemiah, une société de production avec l de valoriser les minorités dans le cinéma et la fiction. Pour ces partenaires-là, le métier de base de Fitch est loin.

"Je ne peux pas parler de Fimalac, ce Marc je ne le connais pas", dit Yamina Benguigui. "Je ne savais pas qu faisait des trucs interplanétaires pour donner des notes aux pays", blague Jean-Michel Ribes.

Ces deux faces professionnelles ne sont pas si étanches. Pour Charles Bensmaine, de la société Auguri, c l de Ladreit de Lacharrière à l culturelle qui l conduit à le laisser entrer dans son capital. "Je me serais mal vu céder Vega à Live Nation, ce ne serait pas apprécié des collectivités locales", résume Emmanuel de Lannurien, qui dirige l L culturelle de Ladreit de Lacharrière fait marquer des points auprès des partenaires publics.

De par ses "engagements", comme il dit, Marc Ladreit de Lacharrière connaît tout le monde. Il parraine, par exemple, les prix du livre politique et du livre économique. Là, il taquine la députée PS Aurélie Filippetti, arrive à faire rire Robert Badinter. "Il tient salon", dit un des anciens participants. Un déjeuner avec Erick Orsenna et l Daniel Cohen a duré jusqu milieu de l A la journaliste Luce Perrot, organisatrice du prix Lire la politique, il a expliqué qu préférait rester au second plan. "C pour ça que tes confrères viennent Si c moi, le patron de Fitch, qui m occupais, ils ne seraient pas à l Là, il garde les journalistes à la bonne distance. Ses prix engagent des comités, des jurys qui rassemblent des grandes figures du journalisme français, du coup un peu gênées pour parler de lui dans leurs journaux.

D côté il va en banlieue, de l il se fait décorer milieu, autre ambiance. C cocktail à Matignon. "Le problème quand on a le cou qui grossit, c qu ne supporte plus les cravates, dit un type col ouvert près du buffet, mais les investisseurs s foutent". Cette fois, Marc Ladreit de Lacharrière a invité des patrons de PME alors qu remet le Prix de l créatrice. Sous Chirac, il remettait le prix à l mais cet homme sans ennemi se targue d mauvaise relation avec Nicolas Sarkozy (ce qui n pas d folle effronterie maintenant que le président est tombé à 32% d positives).

"Vous savez ce qu l créatrice, dit Ladreit de Lacharrière dans son discours à l de François Fillon. Je pense par exemple au pilote de Formule 1 que vous êtes (rires), vous savez manier l et le frein" (rires). Dans son discours, il salue la façon dont le Premier ministre avait annoncé les difficultés à venir à la rentrée 2007. "Je le redis à chaque fois. Ça lui fait plaisir et c un clin d parce qu sait que c moi qui l prévenu", explique-t-il après coup.

En janvier 2011, le Premier ministre l élevé à la dignité de la Grand-Croix de la Légion d Cela laisse perplexe un de ses amis. "D côté, il va en banlieue. De l il se fait décorer. C la limite de son action Faure orange formal dresses
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